Hello hello,
On se retrouve aujourd’hui autour d’une question existentielle, que j’ai déjà reçue plusieurs fois avant mes commandes : pourquoi demandes-tu les trigger warnings de mon récit pour une simple bêta-lecture ou relecture ?
D'abord c'est quoi un trigger warning (TW) ? Selon Wikipédia, c'est "un avertissement, généralement écrit, qui prévient qu'un contenu (graphique ou non) pourrait raviver un traumatisme psychologique chez certaines personnes."
Pour répondre à ma première question, je te propose deux réponses – une simple et une complexe.
La simple ? Parce que, moi aussi j’ai un estomac.
La complexe ? Au début de mon entreprise, je n’avais pas vraiment de critères pour mes commandes et je n’étais pas très exigeante. Je me disais que, de toute manière, les gens étaient assez sensés pour me dire exactement les points dérangeants de leurs romans. Bon. Spoiler alert, quand tu ne poses pas de questions précises, les gens ne te répondent pas précisément. Une fois, je me suis retrouvée avec une personne qui m’avait donné de très vagues trigger warnings et puis, en lisant son texte, je me suis retrouvée à avoir des nausées. J’ai été malade pendant deux jours.
Alors, je ne suis pas faible, hein. Je lis divers genres depuis mes 15 ans, j’écris du glauque et des trucs qui te font hérisser le poil, j’arrive à supporter l’horreur, la violence, les violences en général, les TW lourds …. quand on me prévient.
Et là, je n’étais pas prévenue.
Quand je te dis malade, c’est que cette histoire m’a limite traumatisée. J’en ai fait des cauchemars, des sueurs froides … et j’ai dû finir par annuler par la commande parce que je n’arrivais pas à aller au bout et surtout, qu'elle portait des valeurs que je ne partageais en étendant cette violence pure et à vomir, sans aucune once de raisonnement. Tous les pires vices étaient réunis en un document, sans justification, ni aucune trame.
Bref, ce jour-là, j’ai failli perdre mon estomac. Sauf que j’y tiens, moi, à mon estomac !
Cette expérience a été une leçon. Il faut toujours poser le maximum de questions aux auteurs concernant leur récit, et bien poser le cadre des TW. C’est hyper important. Les sensibilités des bêta-lecteurs, des correcteurs, mais aussi des lecteurs une fois le récit publié, sont à prendre en compte ! Chaque sensibilité diffère et il n’y a pas de jugement à porter là-dessus, juste à respecter les limites des uns et des autres.
C’est pour ça que, maintenant, je demande, dans mes communications avec les auteurs, à ce qu’on me transmette tous les TW du récit très précisément. Et les gens le font ! Comme quoi, quand on précise ses critères, tout fonctionne !
Oh, au fait, J.I. Wolf a traité ce point de la non-prévention des TW sur quelqu’un de traumatisé dans sa romance sur Fyctia, À livre ouvert. C’est un très chouette récit que je te conseille d’aller lire, mais attention, il contient des TW importants, alors lis-les avant de commencer ta lecture 😉 Le lien est ici : https://www.fyctia.com/stories/a-livre-ouvert
N’hésite pas à me dire ce que tu en penses en commentaire et partage cet article si tu l’as aimé !
Je te laisse ici ! Passe une bonne semaine et n’oublie pas d’écrire !